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Ecoconstruction solidaire

Louisa Frangeul Actualité Ghara

C’est dans une démarche d’écoconstruction solidaire, que la société Eclore représentée par Jean-Michel Mézange notre formateur spécialiste en matériaux biosourcés et rénovation, a accompagné le chantier d’insertion Aire de la commune de Blain (44) . Découvrez ci-dessous plus d’informations sur cette construction ainsi qu’une réflexion sur la place de l’homme sur les chantiers au 21ème siècle.

Construction d’un pôle enfance sur la commune de Guenrouet (44)  

Une démarche initiée et maccompagnée par ECLORE:

Eclore a accompagné le chantier d’insertion Aire de la commune de Blain (44) pour répondre à une prestation dans le cadre d’un marché public pour la construction d’un pôle enfance sur la commune de Guenrouet.

Ce qui a été effectué :

· Isolation en bottes de paille dans les salles d’activité (158m²)

· Structure porteuse en bois

· Enduit terre-paille hachée.

· Cloison intérieure en briques d’adobe (20m²)

· Briques et enduits réalisés avec la terre du site mise de côté au moment du terrassement.

Face à la massification attendue de l’usage des biosourcés dans le cadre de la RE 2020, Eclore souhaite réfléchir à la place que l’on veut donner à l’humain dans la réalisation de ces objectifs.

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Quelle est la place de l’homme sur le chantier du XXI ème siècle ?

Par Jean-Michel Mézange

paille chantier
Le chantier d’insertion Aire (44) : un vrai exemple de la place de l’homme sur un chantier

“La réponse spontanée qui semble une évidence pour tout le monde est l’industrielle, la robotisée, la technologique, la composite, la connectée,… la matérielle.

La plus facile en fait, politiquement on prend conseil et on délègue.

On met du pognon sur la table, on fait bosser les consultants, les ingénieurs et les industriels et on en appelle à notre génie technique et scientifique en se disant que ça va le faire.

Mais voyant ce qu’on voit de l’état de la planète et sachant ce qu’on sait de l’état de nos émissions carbonées peut-on considérer la réponse industrielle comme cohérente, raisonnable voire même responsable?

Je trouve que vouloir associer le travail de l’homme à la mise en œuvre des matériaux biosourcés et aux démarches collaboratives qu’il génère fait éminemment sens et répond de manière exemplaire et effective aux enjeux environnementaux et sociaux qui vont avec.

Des chantiers biosourcés participatifs où tant de belles choses se construisent et se diffusent en mettant en œuvre de nos mains des bottes de paille, des enduits en terre ou des briques d’argile.

Le contact premier avec la matière brute, subtil en énergie et en vibrations positives, apporte au chantier une dynamique, un élan particulier qui concourent à la réalisation d’une œuvre commune.

En l’occurrence un Pôle Enfance.

C’est valorisant pour l’individu, ça fait du bien à l’être et donne du sens au faire, à l’action!

Tout cela peut faire naître des vocations parmi ce public en insertion et en recherche de pistes d’orientation.

Alors l’objectif de massification vu sous l’angle de l’écoconstruction solidaire à l’image de l’insertion par l’activité économique peut sembler insignifiante par rapport aux ambitions statistiques affichées et aux performances attendues de la réponse industrielle magnifiée mais je pense pour ma part que l’on gagnerait tous à réfléchir sérieusement à tout ça et aux valeurs fondamentales qu’illustrent ces deux approches radicalement différentes et pas très complémentaires.

Quoiqu’une approche mixte pourrait être recherchée!

Car enfin, quel coût carbone de la tonne de CO² émise associe t-on aux solutions retenues dans les modèles industriels envisagés ?

Les 65€ estimés par l’Ademe en France ou les 100 000 dollars calculés en 2020 par l’université de Chicago ?

Cette vision responsable, humaine et humaniste du chantier du XXIème siècle est surtout plus compliquée à mettre en oeuvre car elle part nécessairement du territoire, de ses artisans, de ses PME et de ses habitants.

Elle est plus engageante pour tous les acteurs concernés et plus implicante individuellement car elle s’inscrit dans le faire. L’engouement pour l’habitat participatif illustre parfaitement cette prise de conscience citoyenne de l’importance du faire ensemble.

Cette vision d’ESS est aussi plus saine, plus vivante car plus participative, plus collaborative, plus responsable, plus profonde, plus spirituelle… moins matérielle.

Mais néanmoins efficiente et objectivement beaucoup plus résiliente (-)!

Les biosourcés sont une source d’emplois intelligents et régénérants à créer.

Serons-nous assez raisonnables pour les envisager de façon réellement responsable?

Paille Hachée et artisanat local ou connexion 5G et maquette 3D ?

Science ou Conscience ?

Spiritualité ou Intelligence Artificielle ?”

Envie d’échanger sur ce sujet avec Jean-Michel ?