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Formation et processus d’apprentissage : l’écologie du cerveau

Louisa Frangeul Actualité Ghara

La formation est une véritable nécessité dans la vie professionnelle et l’acquisition de nouvelles compétences. On en ressort souvent « boosté » et enrichi de connaissances supplémentaires sur son domaine de prédilection. Lors d’une formation, les informations transmises par le formateur sont intenses et abondantes et notre cerveau en retiendra la très grande majorité. Il en laissera néanmoins passer quelques-unes… Intéressons-nous à l’écologie du cerveau, et décryptons ci-dessous les principaux moyens d’apprentissage et de mémorisation.

Le cerveau humain : plus performant que les ordinateurs !

Le saviez-vous ? Le cerveau humain peut enregistrer environ 1 million de milliards de bits, soit infiniment plus que n’importe quel ordinateur. Mais contrairement à ce dernier, la mémoire humaine est sélective : elle ne garde que les informations jugées potentiellement utiles.

Tout cela se passe au niveau de l’hippocampe, une petite région du cerveau ayant la forme d’un cheval de mer. Cet endroit joue un rôle fondamental dans la formation de nos souvenirs mais pour autant, il ne stocke pas les souvenirs à long terme : c’est en fait une sorte de carrefour, avec de nombreuses voies de signalisation vers des zones du cortex.

La bonne nouvelle est la suivante : chaque individu est capable de stimuler et agrandir son hippocampe. La preuve en est avec les chauffeurs de taxis : il a été prouvé que ces derniers aient un hippocampe plus volumineux que la moyenne dû au très grand nombre de rues qu’ils doivent mémoriser !

Les 3 étapes du processus de mémorisation selon Sébastien Martinez

L’ENCODAGE

L’encodage consiste à enregistrer de nouvelles informations en provenance de nos sens. C’est une phase d’apprentissage qui dépend du bon fonctionnement de la mémoire à court terme et de la mémoire de travail. L’encodage va aussi permettre de donner des repères et un contexte d’apprentissage de l’information.

LE STOCKAGE

Une fois l’information reçue,  le stockage permet de la ranger et de la consolider plus durablement. Ainsi, l’information sera gardée et réactivée au besoin et en fonction des situations.

LE RAPPEL (OU RÉCUPÉRATION)

Enfin, le rappel correspond à la recherche du souvenir afin de le restituer. Lorsque nous avons un “trou de mémoire, c’est en fait la récupération du souvenir qui est bloquée.

Mémoriser n’est pas qu’une question de volonté

« Là où il y a la volonté, il y a un chemin » : si l’adage de Winston Churchill est tout à fait cohérent et encourageant, il y a néanmoins scientifiquement parlant, au-delà de la volonté, plusieurs facteurs qui jouent un rôle dans la mémorisation. A savoir :

  • L’état physique de la personne (fatiguée ou reposée, en forme)
  • L’état psychique (détendue ou stressée)
  • L’alimentation (grâce à ses acides gras oméga-3, l’acide docosahexaénoïque ou DHA il est prouvé par exemple que le poisson aide à stimuler la mémoire)
  • L’hydratation (plusieurs études ont démontré qu’une déshydratation même modérée diminue la vigilance et pouvant même conduire à une altération de la mémoire à court terme)

Mieux mémoriser en 5 conseils

1 – Répéti Répétita! : Sans répétition, la majorité des informations entendues seront perdues au bout de quelques heures seulement et la trace neuronale initialement créée sera impossible voire difficile à retrouver. Pour vous exercer à vous rappeler vous pouvez : relire vos notes, vous faire interroger/réciter, vous poser des questions ou encore vous auto-évaluer ! En effet s’entraîner à se souvenir le plus grand nombre de fois possibles vous aidera à consolider les traces de l’information dans votre cerveau.

2 – Distinguer les informations : selon l’effet Von Restorff, plus vous distinguerez un mot ou une expression d’une autre, plus vous arriverez à les mémoriser. Par exemple, vous distinguerez mieux un mot écrit en rouge par rapport aux autres mots écrits en noir. (phénomène de contextualisation)

3 – Solliciter vos sens : le fait de sentir une odeur, d’écouter un son particulier ou encore de visualiser une information sous forme de schéma fait appel aux sens et permet de créer un contexte et une émotion nous aidant à mémoriser. Le rire fait partie des émotions positives qui contribuent clairement à la mémorisation.

4- Pratiquez la mnémotechnique : rien de plus parlant que cette célèbre phrase « Mais où est donc Ornicar » , qui permet de retenir toutes les conjonctions de coordination en français ! Les moyens mnémotechniques sont une technique performante pour se souvenir d’informations qui ne sont pas des plus simples à mémoriser.

5 – Mettre en pratique et se tromper : « on apprend de ses erreurs » : vrai ! Et selon cet article de learnlight.com , nous apprenons encore mieux lorsque nous voyons quelqu’un d’autre se tromper que lorsque nous nous trompons nous-mêmes ! Et tant qu’une information n’est pas éprouvée, elle est seulement de passage dans notre mémoire.

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