Trompettes, champagne et cotillons, Ghara vient d’obtenir la certification Qualiopi. C’est la fête !
Oui, bon, très bien, mais dans les faits, cela change quoi ?
Pour le savoir, nous avons demandé à Hugues Verneau, fondateur et président de Ghara et à Aude Jimenez, responsable de l’ingénierie de formation et référente qualité et handicap, parce que c’est elle qui s’est principalement occupée du dossier.
On vous raconte tout ici, parce que chez Ghara, on ne laisse pas une question sans réponse…
Pourquoi avoir demandé la certification Qualiopi ?
D’abord parce qu’au 1er janvier 2022, cette certification sera obligatoire pour tous les prestataires dispensant des actions de formation, pour accéder aux financements publics et aux fonds mutualisés de la formation professionnelle. C’est-à-dire, ceux qui sont versés par les Opco, Pôle Emploi, la Caisse des Dépôts et Consignations, les Régions et les Collectivités. C’est le cas de Ghara, alors, autant anticiper, d’autant que cela a représenté presque six mois de travail afin de répondre point par point à toutes les normes demandées.
Cependant, c’est une bonne chose car les 32 indicateurs Qualiopi vont permettre de faire le tri parmi les 46 874 établissements existant actuellement. Une évolution bénéfique car jusqu’alors, avec la seule norme DataDock, qui n’était que déclarative, le contenu des formations proposées allait du très sérieux au très très approximatif voire complètement fantaisiste. Ne sachant comment s’y retrouver, les clients ont fini par se méfier, à juste titre quelquefois.
Qualiopi va permettre un écrémage salutaire. Aujourd’hui, à deux mois de la date butoir, seuls 20 000 centres ont déjà été certifiés ou sont engagés dans la démarche. Le chiffre est assez parlant.
Dans le détail, comment se passe la certification ?
Le référentiel est organisé autour de 7 critères qualité et 32 indicateurs.
Pour chaque critère, nous avons suivi le référentiel, ligne par ligne, et regardé si ce que nous faisions répondait aux exigences. Soit nous étions dans les clous, soit nous nous sommes améliorés. Et lorsque le résultat nous a semblé pertinent, à la fois pour répondre au cadre et pour que ce soit positif pour nos formations, nous avons rédigé le process qui sera dorénavant appliqué, avec les documents correspondants : questionnaires, compte-rendus…
Dans les faits, cela signifie par exemple que désormais, nous devrons être en mesure de prouver que pour la formation de telle date, avec tel client, nous avons bien :
- établi un compte rendu écrit, suite à la conversation téléphonique avec le client,
- envoyé un questionnaire au futur stagiaire pour qu’il exprime ses besoins,
- adressé ce questionnaire complété au formateur, afin qu’il adapte sa formation et réponde aux attentes spécifiques,
- fait remplir par le stagiaire un second questionnaire, au début de sa formation, pour évaluer son niveau à l’entrée,
- fourni ce document au formateur pour que là aussi, il adapte sa formation,
- donné un troisième questionnaire à la fin de celle-ci, pour évaluer la progression du stagiaire.
Désormais, tout devra être archivé pour pouvoir prouver nos dires en cas de contrôle. C’est contraignant mais ça oblige à être rigoureux et honnêtement, cette discipline quotidienne devrait permettre une montée en qualité. L’amélioration continue est d’ailleurs un autre critère de la certification.
Cela va changer quoi pour nos clients ?
Cela va nous contraindre à être encore plus rigoureux, à nous tenir informés des dernières tendances, actualités de nos métiers, à actualiser régulièrement nos contenus au fur et à mesure des évolutions technologiques, etc. Nous veillerons à ce que les formateurs soient toujours en activité sur le terrain, en permanence au bon niveau, titulaires des bons diplômes, riches des bonnes expériences…
Le client y gagnera aussi la garantie de trouver pour chaque formation les moyens techniques et humains adaptés, le matériel et les matériaux en quantité suffisante, choses qui n’étaient pas toujours le cas, selon les centres de formation.
Ces changements impacteront forcément en bien les cursus et donc la valeur des attestations de formation. Ce qui permettra aux formés de gagner de nouvelles parts de marché.
Enfin, Qualiopi offrira au client la possibilité de voir sa formation prise en charge par des fonds publics et mutualisés, chose qui ne sera plus possible sans cela.
Qualiopi, ça garantit des formations de qualité ?
Non. Enfin, oui mais pas que.
Qualiopi c’est un bon guide pour structurer une formation, pour garantir que le cadre nécessaire y est. Mais le cadre ne fait pas tout.
Chaque formé le sait, une bonne formation c’est aussi la passion, l’intérêt réel pour le sujet enseigné, l’envie de transmettre, la pédagogie, l’enthousiasme, la créativité. Et ça, Qualiopi ne le garantit pas !
Qualiopi ne dit pas ce qui nous porte chez Ghara. Qualiopi ne raconte en aucune façon que nous ne sommes pas “juste” un centre de formation, mais que nous sommes un centre de formation en écoconstruction. Parce que ce sujet-là a du sens pour nous, parce que nous avons l’impression de faire du bien à la planète et à l’humain en transmettant les gestes et le savoir-faire.
Ce serait quoi, une certification qui garantirait la qualité, alors ?
Il faudrait que ce soit un peu comme les inspecteurs à l’école qui s’assoient “au fond de la classe”.
Il faudrait regarder les relations entre les humains, observer les échanges, la dynamique, cette énergie qui fait que, même si le stagiaire n’a pas tout intégré immédiatement, il a senti s’allumer en lui l’intérêt pour le sujet, celui qui garantit l’apprentissage.
Il faudrait évaluer précisément l’apport de la formation dans le quotidien professionnel du participant. Dans le jargon de la formation, il s’agit du niveau 3 du modèle de Kirkpatrick.
Comment sait-on que chez Ghara, la qualité va au-delà de Qualiopi ?
Il existe au moins deux façons de le savoir :
- Contacter Hugues Verneau et discuter avec lui de ses attentes personnelles, afin de voir comment le centre de formation peut y répondre, concrètement.
- Regarder les vidéos et les avis Google des anciens clients. Parce qu’il n’y a pas meilleur ambassadeur qu’un ancien client satisfait.